Le constat fait par la Cour des Comptes Européenne est sans appel : nous ne tenons pas le rythme de progression qui devrait être celui qui a été fixé pour atteindre 25 % de bio en 2030. De multiples raisons sont invoquées, mais c’est surtout un manque de volonté politique réelle qui est à retenir de la part des Etats membres. Hélas.
« Mardi 28 mai, à l’issue du « grand oral agricole » organisé par le CEVIPOF, AgroToulouse et REUSSIR AGRA, à Sciences Po Paris, les chercheurs Pierre-Henri Bono et François Purseigle ont dévoilé les résultats de leur enquête exclusive auprès des agriculteurs et des agricultrices français dans la perspective des prochaines élections européennes. »
Comment expliquer la résilience alimentaire des territoires au plus grand nombre ? Comment mettre en évidence la complexité du système agricole et alimentaire dans lequel nous évoluons ? Comment essaimer la transition de nos modèles vers des modèles plus équitables, plus soutenables et vertueux ?
Nathanaël Coste, géographe, producteur et réalisateur nous emmène au cœur de la Vallée de la Drôme avec La Théorie du Boxeur, un film documentaire qui illustre, très justement, l’adaptation des agriculteur.rice.s face au dérèglement climatique. C’est un véritable appel à agir pour la résilience alimentaire de nos territoires !
La FAO vient de publier un rapport alarmant : le dérèglement climatique accélère les inégalités entre sexes, entre catégories sociales et entre générations.
À partir d’un ensemble données provenant de 24 pays à revenu faible ou intermédiaire dans cinq régions du monde, les effets du changement climatique sur les femmes, les jeunes et les personnes vivant dans la pauvreté en milieu rural sont analysés.
Les salaires. Comme le montre le graphique suivant, la disparité règne en ce qui concerne les salaires moyens des agriculteurs et agricultrices. Avec une forte implication spatiale : les régions d’élevage sont celles où les revenus sont les moins élevés et les situations actuelles les plus difficiles. On comprend pourquoi le Sud-Ouest de la France est en pointe dans l’actuelle crise agricole, surtout après avoir été touché par des épizooties récurrentes.
Aides de la PAC. On retrouve presque le schéma inverse. Les filières les plus soutenues sont justement les précédentes, avec pour l’élevage bovin par exemple des aides qui peuvent représenter 250 % des revenus des exploitant.e.s. Autrement dit, ces exploitations ne sont pas viables dans le contexte de concurrence économique qui est celui de l’Europe. D’aucuns évoquaient le fait que ces exploitant.e.s soient devenu.e.s autant de fonctionnaires de l’État. On est en tout cas loin des discours syndicaux dominants sur l’entreprenariat agricole…
Pauvreté monétaire. Une partie non négligeable des exploitant.e.s agricoles est en situation de pauvreté monétaire. Une étude réalisée dans les Pays de la Loire est éclairante à ce sujet. 18,5 % des exploitant.e.s agricoles de la région le sont, contre 9,7 % pour la population.
Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre (au sens de la pauvreté monétaire) lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.
Projection du documentaire Croquantes (film HectorNestor) suivi d’échanges avec des agricultrices de Gironde mardi 19 décembre à 20h30 au cinéma La Lanterne de Bègles.
Justine Vandenberg (M2 ADRET) organise ce ciné-débat avec l’AGAP (Association Girondine pour l’Agriculture Paysanne – ADEAR 33).
Le documentaire s’intéresse à la place des femmes dans le milieu agricole au travers d’une expérience collective d’agricultrices.