« Mardi 28 mai, à l’issue du « grand oral agricole » organisé par le CEVIPOF, AgroToulouse et REUSSIR AGRA, à Sciences Po Paris, les chercheurs Pierre-Henri Bono et François Purseigle ont dévoilé les résultats de leur enquête exclusive auprès des agriculteurs et des agricultrices français dans la perspective des prochaines élections européennes. »
Dans une analyse qui vient de paraître, l’ANSES constate une présence très impressionnante du sucre dans nos aliments.
Celle-ci a étudié de 2008 à 2020 la composition de plus de 50 000 aliments transformés, sucrés et salés, pour évaluer la fréquence à laquelle ils contiennent des ingrédients sucrants : saccharose, édulcorants – comme l’aspartame -, sirops, jus de fruits, etc.
Le résultat est implacable : même les charcuteries contiennent du sucre !
Même s’il y a un déclin de l’utilisation des ingrédients sucrants au cours des années précédentes, les deux-tiers des aliments (77 %) en comportent encore au moins un.
Les salaires. Comme le montre le graphique suivant, la disparité règne en ce qui concerne les salaires moyens des agriculteurs et agricultrices. Avec une forte implication spatiale : les régions d’élevage sont celles où les revenus sont les moins élevés et les situations actuelles les plus difficiles. On comprend pourquoi le Sud-Ouest de la France est en pointe dans l’actuelle crise agricole, surtout après avoir été touché par des épizooties récurrentes.
Aides de la PAC. On retrouve presque le schéma inverse. Les filières les plus soutenues sont justement les précédentes, avec pour l’élevage bovin par exemple des aides qui peuvent représenter 250 % des revenus des exploitant.e.s. Autrement dit, ces exploitations ne sont pas viables dans le contexte de concurrence économique qui est celui de l’Europe. D’aucuns évoquaient le fait que ces exploitant.e.s soient devenu.e.s autant de fonctionnaires de l’État. On est en tout cas loin des discours syndicaux dominants sur l’entreprenariat agricole…
Pauvreté monétaire. Une partie non négligeable des exploitant.e.s agricoles est en situation de pauvreté monétaire. Une étude réalisée dans les Pays de la Loire est éclairante à ce sujet. 18,5 % des exploitant.e.s agricoles de la région le sont, contre 9,7 % pour la population.
Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre (au sens de la pauvreté monétaire) lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.
Une étude de l’INSEE vient de paraître : la sortie de la crise du Covid-19 s’est traduite par une hausse de la pauvreté et des inégalités. Plus de 9 millions de personnes vivent désormais au‑dessous du seuil de pauvreté monétaire en France. Soit 14,5 % de la population résidant en France métropolitaine.
« Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian« . Source : INSEE.