La publication du rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) est alarmante. Pour son responsable, M. Filippo Grandi, « c’est un réquisitoire sur l’état de notre monde » : « Nous avons 110 millions de personnes qui ont fui à cause des conflits, de la persécution, de la discrimination et de la violence, souvent mélangés à d’autres motifs – en particulier l’impact du changement climatique ». Une tendance à la hausse depuis une dizaine d’années.
On compte en 2022, 35,3 millions de personnes réfugiées et 62,5 millions déplacées.
Trois pays en guerre ou en crise sévère sont à l’origine de la moitié des réfugié.e.s, la Syrie, l’Ukraine et l’Afghanistan. Ce sont surtout des pays du Sud qui émettent des personnes, à destination d’autres pays du Sud. A part l’Allemagne qui fait exception, ce sont donc des pays globalement pauvres qui accueillent ces réfugié.e.s.
Et c’est l’Afrique subsaharienne, portion de continent marquée par des guerres, la pauvreté et la sous-alimentation, qui est la plus concernée. Les réfugié.e.s, un indicateur des inégalités Nord-Sud ?